Coup de cœur 2018 : Jean-Laurent DEL SOCORRO

Forte de ses nombreux invités étrangers, la Ville d’Épinal fait aussi le choix de soutenir les auteurs français de premiers romans, et au-delà de ces plumes naissantes, toute la nouvelle génération de l’imaginaire francophone.

Chaque année, en désignant son « coup de coeur », les Imaginales mettent ainsi l’accent sur un écrivain dont les ouvrages – déjà salués par les critiques spécialisés et les blogueurs – méritent de toucher un large public.

En 2018, notre choix s’est porté sur Jean-Laurent DEL SOCORRO, qui s’est imposé en six nouvelles et deux romans. Qu’il s’agisse des guerres de religion dans la Marseille catholique de 1596, opposée à Henri IV (Royaume de vent et de colères), ou d’une reine celte qui se dresse contre l’Empire romain (Boudicca), c’est l’histoire et son fracas qui colorent fortement la fantasy de DEL SOCORRO. Son style, élégant et accessible, ses personnages, attachants et originaux, ses scénarios – des individus qui aspirent simplement au bonheur fracassés par des forces extérieures – donnent à ses textes la force de l’évidence.

Jean-Laurent DEL SOCORRO sera au sommaire de Créatures, l’anthologie des Imaginales 2018.

 


Interview de Jean-Laurent DEL SOCORRO 

 

Pourquoi écrire ?

Pour communiquer, pour transmettre.

Pourquoi de la fantasy ?

Parce que je suis d’abord un lecteur de genres. En France, nous avons trop souffert de hiérarchiser – sans critères objectifs, selon moi – nos littératures ! La fantasy est un genre littéraire à part entière. Point final.

Marseille contre Henri IV, Boudicca contre Rome, bientôt la guerre de Sécession… L’Histoire vous fascine ?

L’histoire m’étonne toujours. C’est cette surprise que je veux partager avec mes lecteurs. On dit souvent que l’histoire se répète. Quand on s’en sert comme matériau d’écriture, on se rend compte que c’est on ne peut plus vrai. Et que nous avons oublié des événements – et de nombreuses personnalités féminines – qu’il nous faut aujourd’hui remettre en avant.

Histoire ou magie : dans vos romans, qui l’emporte ?

L’histoire… car sa magie est la plus forte. À tel point que certains de mes lecteurs pensent que j’ai inventé des faits historiques, alors qu’ils sont réels : la république de Marseille a bien eu lieu, et Boudicca est une reine celte qui a fait trembler l’empire romain !

Propos recueillis par Stéphanie Nicot, directrice artistique des Imaginales