Le monde de Lovecraft

Avant-première, le samedi 27 mai de 13h à 14h, Magic Salon Perdu.

Film documentaire de Marc Charley en deux parties de 60 minutes

Réalisation des entretiens : Gilles Menegaldo

Image : Alain Monclin

Décor : Pierre-François Lucas

Recherche graphique et design : Nicolas Fructus

Musique : Inès Calderon

Dans son salon un lecteur des histoires de H. P. Lovecraft s’interroge sur l’œuvre du « Maître de Providence ». Une nuit il reçoit un appel téléphonique anonyme. Il est invité à se rendre dans la « Grande Bibliothèque » … Un nuage de fumée envahit la pièce …  Le lecteur se retrouve devant une bibliothèque lovecraftienne. Les portes s’ouvrent … Dans ce lieu clos, réel ou imaginaire, au fil d’un parcours thématique (les monstres, les rêves, l’architecture, les sons …) le lecteur rencontre des spécialistes de Lovecraft : des chercheurs  (S. T. Joshi, Gilles Menegaldo, Lauric Guillaud, Denis Mellier, Eric Lysoe, Jean-Michel Durafour, Michel Meurger,), des éditeurs (Christophe Thill), mais aussi David Camus, traducteur de l’intégrale Lovecraft, Jean-Pierre Dionnet, créateur de Métal Hurlant, Francis Saint-Martin, essayiste. Le lecteur/enquêteur interroge également des artistes inspirés par son œuvre (Philippe Druillet, François Baranger, Jean-Michel Nicollet, Nicolas Fructus, Alex Nikolavitch,), des cinéastes (Sean Branney et Andrew Leman), ou dramaturges (Martine Chifflot),  etc.

Aux analyses, points de vue et témoignages, documents iconographiques, extraits de films, textes lus par des comédiens, s’ajoute un récit parallèle, celui d’un voyage en Nouvelle Angleterre sur les traces de Lovecraft que le lecteur entreprit il y a longtemps.

Ce film documentaire vise à mieux faire connaître l’univers fictionnel de Lovecraft et son influence multiforme sur divers aspects de la culture et de l’art contemporains.

HP LOVECRAFT

L’œuvre de Lovecraft oscille entre littérature mainstream et culture populaire et emprunte à divers genres (fantasy, fantastique, horreur, SF), ce qui explique aussi sa popularité actuelle. L’écrivain est devenu l’une des icônes de la culture contemporaine. Son œuvre suscite depuis déjà quelques décennies de nombreuses réécritures littéraires sérieuses ou parodiques, mais inspire aussi des musiciens (Heavy Metal, Electro). Les adaptations de toutes sortes ne manquent pas qu’il s’agisse du cinéma (Roger Corman, Stuart Gordon, John Carpenter, jusqu’au projet abandonné d’adaptation de At the Mountains of Madness par Guillermo Del Toro), de la bande dessinée (Alberto Breccia, Horacio Lalia, Richard Corben, Alan Moore…), du manga (Gou Tanabe) ou de formes plus éloignées comme les jeux vidéos ou les jeux de rôles. Ont fleuri aussi nombre d’ouvrages illustrés. De nouvelles traductions ont permis de redécouvrir l’œuvre et d’en faire mieux ressortir la richesse et la complexité. L’image joue un rôle dynamique dans cette redécouverte de Lovecraft, du cinéma aux jeux vidéo, offrant des perspectives novatrices aux générations actuelles dans un contexte de résurgence du gothique, de l’horreur, du fantastique et de la fantasy.

Si la vie de l’auteur est maintenant bien connue grâce, en particulier, à la biographie de ST Joshi (récemment publiée en français), l’un des grands exégètes de l’œuvre, si la fiction lovecraftienne a fait l’objet de nombreux travaux critiques, seul un film documentaire, déjà ancien (Alain Trividic, Patrick Mario Bernard, 1998)  lui a été consacré en France.