INTERVIEW BRUCERO pour les IMAGINALES 2016 (par Orfilinn )

Après « À la recherche de la Mandragore », votre ouvrage (réédité 4 fois !) créé avec Pascal Lamour, vous avez de nouveau collaboré ensemble  pour publier récemment « Druiz » ; qui revient sur Ananxis, le druide déjà présent dans le précédent opus. Vous pouvez nous le présenter ?

« C’est une saga entre réel et imaginaire qui au travers du portrait du jeune Ananxis, futur grand druide et qui sera sans doute l’un des derniers. C’est aussi un portrait en creux de la Bretagne du Ve siècle entre histoire et légende. On a essayé de saisir ce qui fait l’âme celtique. »

 

Brucero en dédicace aux Imaginales 2016

Votre univers est intimement lié à la culture celtique. Celle-ci est le moteur de votre création ? Réalisez-vous quelques fois des œuvres hors de votre domaine de prédilection ?

« Pour moi, la culture celtique c’est à la fois mes racines et ce qui me porte vers l’avenir, dans une notion de continuation. L’univers celtique est en effet un de mes sujets principaux, un moteur d’inspiration mais il n’est pas le seul fort heureusement. En fait, ce qui me meut c’est l’imaginaire que j’ai trouvé naturellement dans mes origines celtiques et qui me porte partout où cette source coule. »

 

Pour vous : « l’illustration est un carrefour entre les deux arts suivant : la peinture et la BD ». Concrètement, comment travaillez-vous vos projets ? Plutôt en traditionnel ou en numérique ?

« Tout d’abord je ne travaille qu’avec des techniques traditionnelles. Ensuite, quand je travaille sur un sujet, le fait d’y penser et d’y réfléchir me fait percevoir des images mentales qui arrivent souvent spontanément, comme des visions. Ensuite, tout le jeu est de s’en approcher du plus près de ce que j’ai pu imaginer par un lent travail de croquis, puis de dessins pour finir par une mise en couleur avec de la peinture. »

 

Cette année, en plus d’être invité au festival, vous exposez plusieurs illustrations originales à la Bibliothèque Multimédia Intercommunale d’Epinal. Pouvez-vous nous parler de cette exposition, visible du 24 mai au 29 août ? Quel est le fil conducteur ? 

« Cette exposition est un panorama d’éléments de mon travail depuis une dizaine d’années avec des choses anciennes et d’autres toutes récentes. Si cette exposition doit avoir un but c’est de montrer la variété de mes inspirations, de mes univers et de la manière dont je les réalise car j’aime naviguer dans des styles et des intentions très différents, même si au final, on doit sentir une certaine unité. »

 

L’esprit de la forêt © Brucero

 

Sur quel(s) projet(s) travaillez-vous actuellement ? Avez-vous comme projet d’une mise en musique de Druiz par Pascal Lamour, comme il l’avait fait pour À la recherche de la Mandragore ?

« Actuellement je travaille sur un projet ambitieux avec Pierre Dubois qui va quitter l’univers celtique strict pour aller vers plus d’universel. On sera dans un univers de conte et féerie. Quant à la musique de Druiz, on en parle mais rien n’est encore arrêté. »

 

A la recherche de la Mandragore © Brucero

 

Vous êtes déjà venu deux fois au festival par le passé, la dernière fois en 2011. Pour vous, ce retour aux Imaginales, ça vous fait quoi ?

« Cela me fait très plaisir. C’est une manifestation phare en France dans le genre de la littérature et de l’illustration fantastiques, il me semblait important d’y revenir. »